
Fragilité de la ressource
Ces milieux sont fragiles, vulnérables et sensibles aux pressions humaines auxquelles ils sont soumis. Le territoire du contrat Sources en action est notamment caractérisé par la présence de deux activités économiques occupant une majeure partie de sa surface à savoir, l’agriculture (38 % du territoire en Surface Agricole Utile (SAU)) et la sylviculture (51 % du territoire est boisé). Certaines pratiques liées à ces usages engendrent des pressions sur les milieux. Ce territoire subit également des modifications et des aménagements qui perturbent l’hydrologie et la morphologie de ses cours d’eau : abondance de plans d’eau (densité de 0,6 plans d’eau /km²), présence d’ouvrages transversaux (seuils, buses), destruction ou absence d’entretien de ripisylve, modification des pratiques agricoles et sylvicoles (piétinements de bovins, utilisation d’intrants, plantation de résineux, coupe à blanc…).
Il est alors observé un appauvrissement du cortège faunistique et floristique sur ces milieux initialement riches et une non atteinte du « bon état écologique » de ces masses d’eau fixée par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Le dérèglement climatique renforce cette fragilisation.
Ces milieux de têtes de bassin versant requièrent une attention particulière et forte et doivent être protégés, restaurés et gérés durablement pour qu’ils restent le support d’une diversité biologique caractéristique du territoire et qu’ils assurent la pérennité des usages locaux et en aval tout en intégrant le principe « One Health ».

Historique
Les prémices du contrat territorial ont été initiées en 2007. Ce programme d’actions s’inscrit dans un objectif général de préservation et de restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques (Directive Cadre sur l’Eau, SDAGE Loire Bretagne, SAGE Vienne). Les actions du contrat visent par ailleurs à tendre vers des milieux plus résilients face aux aléas climatiques, en particulier vis-à-vis des tensions de plus en plus marquées sur les quantités d’eau disponibles pour les milieux et les usages situés sur les têtes de bassin et plus en aval.
Le premier programme (2011-2015) a rassemblé 17 porteurs de projets. 500 actions ont été réalisées pour un montant de 4,8 millions d’euros.
Après deux années de bilan, diagnostics et réflexion le second contrat a été renouvelé (2017-2021). 25 maîtres d’ouvrage ont mis en œuvre 800 actions pour un budget de 6,7 millions d’euros.
Le troisième contrat a été signé en 2024 pour une période de deux fois trois ans. Il rassemble 20 maîtres d’ouvrage pour un budget prévisionnel de 6 millions d’euros pour la période 2024-2026.

Partenariat élargi
Ce programme pluriannuel est coordonné par le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin et l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Vienne et fait l’objet d’un contrat territorial (outil proposé par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne afin de mettre en œuvre des actions sur les milieux aquatiques). Engagés dans la démarche, l’Agence de l’eau Loire Bretagne, la Région Nouvelle Aquitaine, les départements de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne ont décidé de soutenir ce projet.

Un programme d’actions concerté
Afin d’enrayer cette dégradation et d’améliorer la qualité des rivières ainsi que le cadre de vie des habitants, le programme « Sources en action » comprend de nombreuses actions. Ce programme d’actions ambitieux a été construit en collaboration entre les structures coordinatrices, les acteurs du territoire et les partenaires financiers, administratifs et techniques. Il consistera notamment en la restauration et l’entretien des berges des cours d’eau, la diminution de l’impact des obstacles barrant les lits des cours d’eau, la gestion des étangs, la restauration et la gestion des zones humides, la réduction de l’impact de certaines pratiques agricoles ou sylvicoles ainsi qu’une campagne de communication et de sensibilisation auprès des habitants, usagers et établissements scolaires.